Le livre extraordinaire des dragons

INCONTOURNABLE ! La série le livre extraordinaire s’intéresse aux dragons pour le grand plaisir de mon LittleBoy qui adore les légendes autour de animaux imaginaires. Comment peut-on venir à bout de l’hydre de Lerne ou de la cocatrix ? Le monstre du loch Ness a-t-il vraiment existé ? Que se passerait-il si Jormungandr sortait de l’océan? Toutes les réponses sont dans ce livre grand format qui décline sa formule magique : des dessins qui sont d’une finesse et d’une précision incroyable, sept à huit informations par créature permettent de découvrir ses pouvoirs et des anecdotes surprenantes sur le comportement des dragons. Fascinant...
Le livre extraordinaire des dragons, illustrations Gonzalez Kenny, Ed Littleurban, 23€, dès six ans.

Tombée du ciel

Tombée du ciel dans un monde en minuscule, la bille de verre va tout bousculer...
A la maison, on adore les Fan Brothers et pour tout dire, nous sommes ravis de découvrir ce nouvel album. Évidemment, la bille perdue dans le jardin, ça rappelle des souvenirs à LittleBoy. Alors quand il voit que l’arrivée de cette boule de couleurs dans un monde d’insectes en noir et blanc, perturbe le microcosme local, ça l’interpelle. La coccinelle, le phasme, la grenouille... tous s’accordent à dire qu’il n’ont jamais rien vu d’aussi époustouflant. L’araignée, plus maligne que les autres, décide que cette merveille lui appartient et monte tout un spectacle autour d’elle... jusqu’à ce que la catastrophe pointe le bout de son nez : une main d’enfant descend du ciel, pour récupérer le précieux objet...
On aime la poésie des Fan brothers, le noir et blanc qui laisse les objets du quotidien prendre de la valeur en couleur, le héros de l’histoire qui n’est autre que la bille, et qui occupe souvent nos petits dans les cours de récré.
De quelque chose d’anodin, une bille qui tombe dans l’herbe... les auteurs font là une histoire des plus réjouissantes !
Tombée du ciel, Fan brothers, Ed Little urban, dès 5 ans, 13,50€.

Les animaux qui existent peut-être

Dans ce livre sur les animaux, il y a… des animaux. Tous ont été observés, détaillés, dessinés et classifiés par le grand professeur O’Logh, scientifique méconnu. Reste qu’aucun autre biologiste n’a eu le loisir de croiser ces petites et grosses bêtes. Est-ce à dire qu’ils n’existent pas ? Personne ne peut le prouver… C’est donc ce postulat propre à la rigolade, qui donne le point de départ de cet ouvrage plein de surprises. Un bestiaire drôlissime avec des animaux qui chantent faux, qui ne volent plus ou font des trucs dégoûtants. Les créatures qui y figurent sont si incroyables que le professeur les a rangées selon un système de classification scientifique plutôt révolutionnaire : les animaux doux au toucher, les animaux pas sympas, les animaux qui bavent ou encore les animaux louches… Evidemment, la société royale de zoologie n’a rien validé des recherches du professeur anglais, mais peut-être que les jeunes lecteurs sauront réhabiliter son travail ?

Bref, voilà un album jeunesse plein de fantaisie où tous les loisirs imaginaires sont permis : pourquoi pas rêver de rencontrer le gloubicéphale, sorte de cachalot sur pattes, qui cherche sa nourriture au plus profond des abysses et parfois, ou plus simplement, au camion de hot-dogs ? Ici, tout est permis, surtout la loufoquerie !

Les animaux qui existent peut-être, Jean-Baptiste Drouot et Stéphane Nicolet, ed. Little Urban, 15,50€, à partir de 7 ans.

Le berger et l’assassin

Voilà un album qui ne laisse pas de glace ! L’histoire est noire sur fond de dictature. On ne la voit jamais mais on nous parle des « fascistes d’en bas » et des « chemises grises », qu’on a clairement pas envie de rencontrer. On y croise un duo impossible composé par un berger solitaire dont la tranquillité a été perturbée par l’arrivée de celui qu’on dit « assassin », qui est blessé et en fuite. Le tout, sur fond de montagne aride, dure, froide… mais si belle. D’ailleurs, on ne voit qu’elle. Ciselée, découpée, colorée selon les heures de la journée. A la fois séduisante et effrayante. Immense et désertique à hauteur de cimes, on la voit se transformer sous les rayons du soleil couchant. Pour fuir la noirceur du bas, il va falloir passer de l’autre côté en escaladant le ciel. Pour cela, il faudra forcément se faire confiance. Pas simple dans un tel climat de méfiance. Dans ce livre, la montagne prend toute la place. Tout juste aperçoit-on à la fin une cordée entre deux hommes au péril de leur vie. L’histoire est servie par un texte puissant et des images époustouflantes. Le dessinateur, Régis Lejonc, raconte qu’il n’avait jusqu’alors jamais dessiné la montagne alors qu’elle est ses racines. Il lui fait ici un clin d’oeil en dessinant la bergerie de La Tournette dominant le lac d’Annecy et la vallée de son enfance.

« Qui que tu sois, la montagne est plus dangereuse que toi », dit le berger à l’assassin. Voilà de quoi méditer…

Le berger et l'assassin, Henri Meunier et Régis Lejonc, éd Little Urban, 19,90€, à partir de 9 ans et adolescents.

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